Aujourd’hui, la minute d’hébreu commence par une question. Pourquoi en hébreu, tous les termes se rapportant aux étapes du mariage sont au pluriel : iroussin, nissouïn, kidouchin et même chidoukhim.
In, im, les deux terminaisons expriment le pluriel. In en araméen, en hébreu ancien et aussi pour certains mots en hébreu moderne et im, qui est la forme du pluriel masculin en hébreu moderne. Ben un fils, banim, des fils. Séfer, un livre, séfarim, des livres.
Une question, sans réponse claire. Il n’existe en effet aucune source explicitant cette forme du pluriel pour les termes du mariage.
Certains linguistes estiment que la raison de ce pluriel serait liée au fait que dans la tradition juive, le mariage est par essence un événement qui concerne toute la communauté, le couple, les familles, les témoins, la communauté, le peuple d’Israël. Et donc tout doit se dire au pluriel !
L’idée a en tout cas été reprise dans d’autres langues. Par exemple « les fiançailles », « les noces », « les épousailles », en français. La langue française a conservé la forme hébraïque millénaire du pluriel :
chidoukhim, iroussin, nissouïn, kidouchin.
Les mots de « La minute d’hébreu »
Les fiançailles | iroussin | אירוסין |
Le mariage | nissouïn | נישואין |
Le mariage | kidouchin | קידושין |
Le chidoukh, le date | chidoukhim | שידוכין |
Un fils, des fils | ben, banim | בן, בנים |
Un livre, des livres | séfer, séfarim | ספר, ספרים |
Photo : Or Pashut – www.orpashut.com